COIN DE L'ENTRAÎNEUR
Entraîneur: Olivier Roy-Baillargeon
Salut!
Je prends 2 petites minutes de ton temps pour t'exposer quel type d'athlète et d'entraîneur je suis en te présentant les trois piliers de ma philosophie.
1. Faire confiance à ses sensations
Le plus beau cadeau que l'on peut se faire, comme athlète, c'est de développer la sagesse et la sensibilité de s'entraîner en écoutant son corps, plutôt que sa montre ou son plan d'entraînement. Rien ni personne n'est mieux placé que toi pour savoir si c'est une bonne idée pour ton corps de faire une longue sortie ou un entraînement par intervalles. Certains jours, quand tu te sens bien, tu vas faire ton jog relax à 6:00/km. D'autres jours, après avoir mal dormi ou vécu beaucoup de stress au travail, le même effort va donner 6:30/km. Ces jours-là, non seulement ça ne servirait à rien, mais ce serait même une mauvaise idée de t'imposer d'accélérer pour tenir la même allure que d'habitude. Tu risques juste de te décourager, t'épuiser, voire te blesser. Fais confiance à tes sensations pour ajuster ton entraînement au quotidien. Ton corps saura t'en remercier.
2. Concilier qualité et quantité
De tous les déterminants de l'entraînement, celui qui est le plus fortement corrélé à la performance est le TEMPS total de course à pied. Et la seule manière efficace et sécuritaire de cumuler le plus de temps possible à t'entraîner, c'est de sortir courir aussi SOUVENT que possible. Chaque minute compte, à condition que tu te consacres pleinement à ton sport, quand tu sors bouger. Idéalement chaque jour. Pour un entraînement qui concilie qualité et quantité, tu vas passer l'essentiel de ton temps à jogger à une allure facile qui te permet d'avoir une conversation en continu sans t'essouffler. Le reste du temps, au contraire, tu vas te pousser, au point où la dernière chose que tu voudrais faire, c'est essayer de parler. Si tu vas trop vite les jours faciles, tu vas être trop fatigué pour aller vite les jours difficiles. Ce n'est pas un paradoxe: pour courir vite, il faut apprendre à courir lentement.
3. Progresser à long terme, en s'amusant
La recherche en physiologie de l'exercice se résume en une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle, c'est que progresser en course à pied requiert beaucoup de patience et de détermination, parce qu'on en récolte les fruits à LONG terme. Donc si tu es pressé, tu devrais peut-être essayer le hockey. Par contre, la bonne nouvelle, c'est qu'Eliud Kipchoge a raison: aucun humain n'est limité, et on peut continuer à progresser, presque à l'infini, même à un âge avancé, à condition de s'en donner le temps, et de le faire en s'amusant. La clé, c'est de faire confiance au processus, et de trouver TA source de motivation intrinsèque – décompresser quand le stress commence à déborder, courir ton premier 5 km sans marcher, te qualifier pour le marathon de Boston; peu importe ce qui t'anime et te permet de t'amuser! Après tout, on fait ça pour le plaisir, n'est-ce pas?
Merci pour ton attention, et au plaisir de te rencontrer et de t'accompagner dans ton entraînement!
À très bientôt,
Olivier
Assistant-entraîneur: Francois Jarry
Coureur sur route de l'année de 2017 à 2019 de la Fédération Québécoise d'Athlétisme et détenteur de records personnels de 2:21:20 sur marathon et 1:07:08 sur demi, François compétitionne présentement pour le club Vainqueurs Plus.
En plus de sa carrière d'athlète et d'ambassadeur Skechers, il est aussi entraîneur depuis plusieurs années pour son club principal ainsi que Boréal.
Il a hâte de vous faire souffrir pour plusieurs entraînements cette année!
Francois